Ici, écriture et peinture ne feront qu’un. Ce poème s’inspire d’un célèbre tableau du peintre italien futuriste, Boccioni, La rue entre dans la maison, (1911).
L’esthétique en mouvement et l’impression de vitesse sont emblématiques du futurisme. Il s’agissait de faire fi du passé et d’exlater le futur : les machines, l’urbanisation, l’industrie. Le manifeste écrit par Filippo Tommaso Marinetti et publié en 1909 dans le journal Le Figaro, est un appel à la modernité. La dernière ligne résonne comme un cri : « Debout sur la cime du monde, nous lançons encore une fois le défi insolent aux étoiles! »
Dans ce tableau, Boccioni a brillament saisi la vivacité de la foule défilant dans la rue, emportant les maisons avec elle. Le spectateur la regarde se deverser dans la rue, comme s’il se trouvait sur le même balcon que cette femme enigmatique qui se tient au premier plan. A-t-elle envie de rejoindre la foule ? Ou représente-t-elle le regard inquiet du passé sur celle folie qui éventre la rue ? La réponse diffère selon chacun, mais tous peuvent ressentir l’énergie bouillonante qui se dégage de ce tableau. Dans le lointain, les usines et leurs cheminées fumantes participent à l’action et même les couleurs de la ville semblent se mouvoir, comme si elles aussi devenaient vivantes.
Appétit des couleurs,
Festin
d’éclairs
épicés.
La Lune, prête à sauter,
voudrait fouler le sol.
Bang !
La terre éblouie fume.
Roulement ! de ! tambour !
L’Art-mur éventré.
Frisson hérissé.
Au loin, les cendres de la bûche consumée se sont envolées.
Le vent s’immisce
Entre les tuiles mosaïques orangées des toits.
Ses sifflements glissent sur le visage des façades,
Soudain, il rebondit sur un mot,
Au galop !
La fête trotte en tête,
Ou est-ce : la tête trotte en fête ?
Le thé relie-f par la pensée
Il se déverse comme la lumière.
Chaque goutte est un pixel,
Illusion d’un monde parallèle.
Qui y croit se ment,
Tout est croisement.
Est-qui-libre ?
Pigment caméléon, fragment de vie.
Je Divague, Libertà, Amore Mia
